Comparé de plus en plus à Lane Hutson — notamment pour son gabarit — Villeneuve montre qu’il peut tenir tête à n’importe qui. Il n’est que le troisième défenseur de 17 ans à remporter le Trophée Émile-Bouchard, après Jean-Jacques Daigneault et Samuel Girard. Et avec une production de 105 points en carrière et une moyenne de 0,91 point par match, Villeneuve ne paraît pas trop mal non plus parmi les 10 meilleurs pointeurs défensifs de l’histoire de la LHJMQ — signant le 6e meilleur ratio offensif après deux saisons.



À titre comparatif, voici les rythmes des 10 meilleurs défenseurs offensifs de l’histoire après deux saisons : Gilbert Delorme (1,20), Gaston Therrien (1,01), Robert Picard (1,00), Billy Campbell (0,96), Pierre Sévigny (0,93), Xavier Villeneuve (0,91), Jean-Marc Richard (0,71), Daniel Bock (0,67), Pierre Lacroix (0,64), Stéphane Julien (0,62), Danny Groulx (0,49).



Rencontré lors de la récente Classique de golf du club, Villeneuve, fidèle à son habitude, s’est montré candide par rapport à l’attention qu’il reçoit de plus en plus: « J’essaie de me faire une carapace. À chaque soir, je veux amener ce que je peux à l’équipe, c’est ça l’important. »



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="960" height="638" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-960x638.jpg" alt="Xavier Villeneuve de l'Armada de Blainville-Boisbriand lors de la remise du Trophée Émile-Bouchard." class="wp-image-97498" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-960x638.jpg 960w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-327x218.jpg 327w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-96x64.jpg 96w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-768x510.jpg 768w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une-615x410.jpg 615w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2025/06/noi_une.jpg 1024w" sizes="(max-width: 960px) 100vw, 960px" /><figcaption>Photo Ghyslain Bergeron Une saison record, un triomphe au championnat mondial U18 et le Trophée Émile-Bouchard: à seulement 17 ans, Xavier Villeneuve ne cesse d&#8217;impressionner et s&#8217;impose comme un talent exceptionnel.</figcaption></figure>



Olivier Picard, directeur général, ne s’en cache pas : « C’est un gars qui met les efforts, il est tout ce que tu veux d’un joueur. Le voir être reconnu par la ligue, c’est une fierté. Ça montre qu’on développe les bons joueurs, avec les bonnes valeurs. »



Lors de son passage avec Équipe Canada au tournoi U18, Villeneuve a montré une «&nbsp;nouvelle&nbsp;» facette de son jeu en marquant le but gagnant en demi-finale et en finale, se révélant comme un joueur capable d’élever son niveau de jeu quand ça compte.



« C’était irréel, a confié Villeneuve à propos du Mondial. On savait qu’on avait une équipe spéciale, mais il fallait le prouver sur la glace. Je voulais juste aider comme je le pouvais, et garder mon jeu simple. »



Cette fin de saison 2025 pourrait bien marquer un tournant dans la trajectoire de Villeneuve. Déjà pilier de l’Armada depuis deux ans, il regarde vers l’avant avec confiance : « Je ne pourrais pas être plus excité, en ce moment, pour la saison prochaine », dit-il, convaincu que le groupe est prêt à faire un pas de plus. Rendez-vous sur notre application mobile pour un compte-rendu complet de la dernière semaine de l’Armada, de son repêchage et de l’embauche d’Alexandre Jacques comme entraîneur-chef.

Xavier Villeneuve, hockeyeur de l'Armada de Blainville-Boisbriand, a remporté le trophée du meilleur défenseur de l'année.

Le DG de l’année continue à se montrer lucide et méthodique; il vient de poser plusieurs gestes qui annoncent une saison où l’Armada mettra toutes les chances de son côté.



Le besoin de robustesse était clair. Picard n’a pas hésité. Résultat : quatre ajouts d’impact. Vincent Collard, un centre de 20 ans aux saisons constantes de 25 et 28 buts. Maël Lavigne, un ailier de 6’4’’, responsable et physique. Spencer Gill, défenseur repêché par les Flyers, au profil de numéro 1. Et Bill Zonnon, l’artilleur de 83 points, sans doute la pièce maîtresse.



Tout ça, sans perdre de vue les bruits de fond alors que les rumeurs envoyant Justin Carbonneau dans la NCAA refusent de mourir. Picard reconnait évidemment l’impact de son joueur étoile : « Justin, c’est un gars qui nous rend meilleurs juste par sa présence. Il est tough à jouer contre, il a du chien et une maturité qui dépasse son âge ». Le DG parle comme quelqu’un qui s’attend à voir revenir Carbonneau dans l’uniforme de la Flotte l’année prochaine, mais il déplore la fausse impression que peuvent avoir certains joueurs lorsque les offres sont mirobolantes : « Les offres, c’est sûr qu’elles vont venir, mais il n’est pas à vendre. Justin est un morceau de notre identité, pis ça, c’est pas négociable […] certains jeunes voient les grosses offres comme une preuve qu’on les veut. Mais ici, on montre qu’on les veut autrement. On est là tous les jours, on les développe, on les pousse, on est présents », conclut Picard.



Toujours dans l’incertitude&nbsp;: le club semble prêt pour tous les scénarios comme en témoignent les dernières acquisitions.



<h2>Retour au bercail pour Alexandre Jacques</h2>



Au chapitre des acquisitions, la plus déterminante reste sûrement celle du nouvel entraîneur-chef, Alexandre Jacques, et pour Picard… ce n’était pas un choix par défaut. « Il a joué la game. Il communique bien. En entrevue, il était aligné avec ce qu’on cherchait », résume le DG de l’année.



Le nouveau pilote n’hésite pas à l’admettre, le talent au sein de l’équipe est indéniable, mais plus encore, c’est la culture qu’il veut ramener au cœur du vestiaire : celle d’une équipe difficile à affronter.



« Les années que j’ai été ici, on était vraiment l’équipe la plus difficile à jouer dans la ligue, pour moi c’est ça la priorité, qu’on redevienne l’équipe la plus difficile à jouer contre. »



Ce retour aux fondements de l’ADN de l’Armada passe aussi par un rappel aux jeunes joueurs de l’exemple qu’ils ont sous les yeux, au sein même de l’organisation. « C’est primordial pour moi que les joueurs comprennent… il n’y a aucune équipe dans la ligue canadienne qui comprend autant de propriétaires. Les joueurs doivent comprendre que des Jean-Sébastien Giguère, des Ian Laperrière, des Joël Bouchard ou des Jason Pominville… c’est pas pour rien qu’ils ont eu de belles carrières dans la LNH. Personne ne travaillait aussi fort ou aussi intelligemment qu’eux. »



Jacques, qui a déjà passé huit saisons comme adjoint à Boisbriand, n’a pas perdu de temps pour faire sentir sa présence, deux jours après sa nomination, il était à Québec pour le repêchage. Là-bas, il a vu de près le travail du groupe de recruteurs. « J’ai aimé constater comment notre groupe travaille fort. Si on a l’équipe qu’on a aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à eux. »



Quant aux joueurs repêchés : « Je connaissais déjà plusieurs joueurs dû à mon temps à l’académie Joël Bouchard. C’est le cas d’Alexis Bonin-Lallemand notamment. C’était plaisant de voir ces jeunes-là se faire repêcher ». Bonin-Lallemand, un défenseur gaucher mesurant 6 pieds a été le premier joueur appelé par l’Armada en troisième ronde. Il jouait pour les Vikings de Saint-Eustache la saison dernière et a cumulé un total de 24 points en 40 rencontres. L’Armada amorce donc l’été avec un effectif musclé, une direction affirmée et un entraîneur qui connaît la maison comme nul autre. Avec une base solide, une culture ravivée et une profondeur stratégique, le club semble prêt à renouer avec ce qui a longtemps fait sa force : être une équipe redoutée, respectée… et difficile à affronter.

L’Armada façon Picard-Jacques : retour à l’ADN

Organisé au profit du Fonds d’étude des joueurs, l’événement a connu une progression marquée, récoltant plus de 100 000 $ pour soutenir la réussite scolaire au sein de l’organisation. Un bond significatif par rapport à l’an dernier, où l’objectif avait été frôlé sans être atteint.



Tout au long de la journée, l’ambiance était à la fois détendue et galvanisante. Les quatuors se sont succédé sur les verts dans un esprit de camaraderie, portés par une météo idéale et une organisation sans faille. Plusieurs donateurs, partenaires et membres de la grande famille de l’Armada, ont répondu à l’appel, contribuant au succès de cette initiative devenue un pilier du calendrier annuel de l’équipe.



Présent à titre de président d’honneur, Samuel Montembeault, gardien du Canadien et ancien de la Flotte, a retrouvé avec enthousiasme le milieu qui l’a vu grandir. « On n’aurait pas pu demander mieux. Il n’y a pas de nuages dans le ciel », a-t-il lancé à son arrivée, visiblement ravi de l’accueil et de la météo.



Rétabli de sa blessure subie en série éliminatoire, il amorcera sous peu sa préparation estivale&nbsp;: « C’est juste le repos et la préparation pour la prochaine saison », a-t-il précisé. Entre deux échanges, il a aussi évoqué l’esprit de camaraderie qui a marqué ses années à Blainville-Boisbriand&nbsp;: « On avait tellement un groupe uni. On avait tellement le fun à tous les jours à l’aréna ensemble », a-t-il confié, visiblement encore attaché à ces souvenirs.



Plus qu’un simple tournoi de golf, l’événement a rappelé que l’Armada n’est pas qu’une équipe sur la glace&nbsp;: c’est un tremplin pour des jeunes en quête d’avenir. Et mardi, chaque coup joué au Blainvillier portait un peu de cette mission.

Xavier Villeneuve confirme son statut de joyau