Mme Closson-Duquette avait misé sur une campagne de terrain. Elle dit avoir cogné à plus de 3200 portes et rejoint 19 000 électeurs, d’où sa surprise de voir le vote populaire se diriger vers le Parti libéral, puisque les dernières projections dans Thérèse-De Blainville la plaçaient nez-à-nez avec sa rivale, Madeleine Chenette.
« Les résultats nous ont quand même étonnés. Ça ne reflétait pas notre expérience sur le terrain. J’avais l’impression que ce serait serré. Puis ça ne l’a pas été du tout; les résultats m’ont étonnée et ont étonné toute l’équipe aussi. »
« On a travaillé tellement fort. On ne pouvait pas donner plus que ce qu’on a donné, reconnaît Mme Closson-Duquette. Les gens ont fait un autre choix. Je respecte ça totalement. »
La peur face à la menace Trump aura eu raison des électeurs qui appuyaient jusqu’alors le Bloc Québécois, pense-t-elle. « S’il n’y avait pas eu cette peur-là, le dessin de la carte serait tout à fait différent », spécifie-t-elle.
« Je ne le prends pas personnel. Il y avait un gros mouvement de fond qui était plus fort que nous », assure la candidate bloquiste, qui ne renonce pas à la perspective de se représenter ultérieurement.
Bien qu’elle admette ne pas être en mesure de se projeter dans un quelconque avenir politique au lendemain de cette campagne si particulière, elle affirme être encore animée par l’envie de travailler au bien commun de son coin de pays.
« Je suis très combative dans la vie. Puis, j’ai déjà perdu des élections municipales une fois. Puis, la deuxième fois, j’ai gagné. Il y a trois mois, j’aurais gagné probablement avec une forte majorité. Mais le contexte est autre. Il faut prendre ce qui nous appartient, puis laisser ce qui ne nous appartient pas », conclut avec philosophie Marie-Noëlle Closson-Duquette.
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Thérèse-De Blainville (circonscription fédérale)