Au bar Prohibition, la propriétaire des lieux, Marie-Chantale Desjardins, croit fermement au pouvoir de la créativité. Celle-ci entrevoie des solutions pour ramener la clientèle derrière les tables des restaurateurs. La clé ? Repenser à une nouvelle approche de la clientèle.
Bien installée au coeur du Village de Sainte-Thérèse, la commerçante échange régulièrement avec les restaurateurs du quartier, qui sont d’humeur ambivalente. Tantôt inquiets, tantôt positifs à l’idée d’une reprise prochaine.
Membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De-Blainville, Mme Desjardins s’est justement donnée cette mission : changer l’état d’esprit de ses confrères restaurateurs, propager l’optimisme en leur suggérant des idées nouvelles.
« On voit un certain ralentissement, c’est certain, surtout que l’on est en période hivernale », confirme Mme Desjardins, qui est à la tête du bar Prohibition depuis dix ans et œuvre dans le milieu de la restauration depuis 30 ans.
Changement d’habitudes
C’est que la pandémie a forcé les gens à changer leurs habitudes, constate Mme Desjardins. Durant des mois, ils se sont remis aux fourneaux et se sont fait livrer des plats tout prêts à la maison. Et le télétravail n’arrange rien puisqu’en se déplaçant moins pour travailler, les gens disposent d’un peu plus de temps pour cuisiner.
Sans parler que le commerce en ligne et les services de livraison de repas demeurent attractifs pour beaucoup de consommateurs.
Se réinventer
Or la propriétaire du bar Prohibition préfère rester positive et estime possible de renverser cette tendance.
Selon elle, plusieurs solutions pour regagner la clientèle sont envisageables. Il faut les attirer autrement, assure-t-elle.
« Durant la pandémie, on nous a beaucoup dit qu’il fallait se réinventer. Eh bien, c’est maintenant qu’il faut se réinventer », dit-elle avec un brin d’ironie.
« Comme restaurateur, il faut réfléchir à ce que l’on est et à ce que l’on offre. »
« Pourquoi ne pas y aller avec des événements – soirées ou repas thématiques, offrir des promotions ou encore proposer des événements spéciaux », suggère-t-elle.
Mme Desjardins insiste : l’avenir des restaurants repose sur une nouvelle approche-client, laquelle sera à définir selon le type de commerçant, de restaurateur.
Et celle-ci est formelle : les restaurateurs du coin ne demandent pas mieux que d’explorer de nouvelles avenues pour ramener la clientèle dans leur salle à manger.
Après tout, après l’hiver vient l’été, période festive qui attire les touristes autant pour les attractions locales, les festivals que pour les bonnes tables des restaurants. Et tout simplement des citoyens qui ont envie de sortir après une longue hibernation.
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