C’est un secret de Polichinelle que les cégeps du Québec en arrachent avec les récentes coupures dans leurs coffres.



Alors que le Collège Lionel-Groulx enregistre un record d’inscription d’étudiants (7000) — l’argent fait cruellement défaut et les espaces manquent pour les accueillir adéquatement.



Voilà une situation qui a été exposée régulièrement auprès de l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et qui n’a pas eu d’effets concrets par la suite.



<h2>Annonce bien reçue</h2>



Dans ce contexte, l’arrivée de Martine Biron, nommée ministre de l’Enseignement supérieur le mercredi&nbsp;10&nbsp;septembre, suscite de nouveaux espoirs de la part du directeur général du CLG, Philippe Nasr.



« On salue la nomination de Mme&nbsp;Biron et on a hâte de travailler avec elle. On pense qu’elle aura une belle sensibilité avec notre réseau auquel elle est familière », s’est exclamé M.&nbsp;Nasr, au lendemain du remaniement ministériel de Québec.



Le gestionnaire entend solliciter rapidement un entretien avec la ministre Biron, question de faire le point sur la situation, qui ne fait pas exception à celle dans l’ensemble du réseau des cégeps du Québec, où l’on compte actuellement 193 000&nbsp;étudiants.



« Cette croissance est encore plus marquée dans les Laurentides, signale M.&nbsp;Nasr. Mais avec le manque à gagner de 151&nbsp;M$, cette année, ce sont des coupures qui nous font mal, surtout dans le contexte actuel. »



<h2>Plus d’étudiants, plus de besoins</h2>



« Plus la population étudiante augmente, plus les besoins augmentent. Un cégep, ce n’est pas juste des cours, pas juste des salles de classe. Et nos résidences sont en fin de vie. Dans un contexte de taux d’inoccupation faible, il est difficile pour un étudiant de se loger et il y a une liste d’attente pour nos résidences. »



Le directeur du CLG souligne que l’établissement assure un certain accompagnement auprès des étudiants, mais qui demeurent insuffisants pour répondre à l’ensemble des besoins.



M.&nbsp;Nasr espère sensibiliser la nouvelle ministre aux besoins de son établissement, car à tout cela s’ajoutent également l’agrandissement indispensable de la bibliothèque interne et la cafeteria, trop petits actuellement compte tenu de la population étudiante.



<h2>Formations de pointe</h2>



Malgré tout, l’établissement propose de nouveaux programmes, notamment celui en soins préhospitaliers d’urgence (paramédic). Le CLG démarre donc une première cohorte de 300 élèves cet automne, alors que ce programme est déjà offert depuis 2021 au Cégep de Saint-Jérôme. Pour Philippe Nasr, l’enjeu est simple — sans investissements majeurs, la capacité d’accueillir et de soutenir les étudiants des Laurentides restera sérieusement compromise.

Le conseiller municipal du district Ducharme, à Sainte-Thérèse, Michel Millette, lui en est persuadé. Il propose donc à l’administration Charron d’envisager sérieusement cette option et de consulter les villes voisines afin d’en mesurer l’intérêt.



Il cite l’exemple des municipalités de Saint-Jérôme, Saint-Hippolyte et de Prévost qui ont établi un partenariat officiel récemment, maximisant ainsi la sécurité et un déploiement de pompiers plus efficace, fait-il remarquer.



« Il s’agit d’un tournant pour ces municipalités. Des pompiers sont disponibles 24&nbsp;heures sur 24, sept jours sur sept, et le temps d’intervention se réduit par quatre. En réunissant leurs effectifs, ces municipalités réaliseront des économies d’échelle significatives en partageant des équipements spécialisés, en centralisant les achats, la prévention, la formation, la gestion et la modernisation des équipements et infrastructures », souligne-t-il.



En observant l’exemple de la nouvelle régie voisine, M.&nbsp;Millette retient aussi que le partenariat permettra d’optimiser la planification budgétaire, de combler la pénurie de personnel. En centralisant la gestion des services, le déploiement des pompiers serait plus efficace, a fait remarqué M.&nbsp;Millette à l’ensemble des membres du conseil municipal.



M.&nbsp;Millette rappelle à quel point la facture des achats d’équipements est élevée pour la Ville de Sainte-Thérèse. C’est pourquoi il tente de convaincre ses collègues autour de la table du conseil municipal d’opter pour la formation d’une régie, un peu comme celle réunissant les services de police.



« On a déjà une régie intermunicipale de police — qui couvre les villes de Sainte-Thérèse, Boisbriand, Lorraine et Rosemère — et ça fonctionne à merveille », soulignait le conseiller lors de la séance du conseil municipal du 8&nbsp;septembre.



Le maire Christian Charron dit avoir pris bonne note de la suggestion du conseiller Millette.

Une régie intermunicipale de pompiers dans Thérèse-De Blainville ?

Ce sont des projets d’envergure que mènent les deux villes sur le plan financier.



Boisbriand projette un coût à 340 000&nbsp;$ pour sa flotte, tandis que Sainte-Thérèse parle d’une facture de 395 703&nbsp;$ pour l’achat des équipements.



Les factures devraient néanmoins s’alléger, puisqu’elles ont été capables d’obtenir des subventions du Programme d’aide financière au développement des transports actifs dans les périmètres urbains. Lors de sa séance de septembre, le conseil municipal boisbriannais a confirmé l’octroi d’une aide de 120 000&nbsp;$ pour pallier au coût des équipements. La ville a également confirmé qu’elle était en attente d’une subvention provenant du fédéral, mais aucun montant n’a encore été dévoilé.



Quant à elle, Sainte-Thérèse estime une facture plus étoffée que son homologue. Le coût des équipements est de 395 703&nbsp;$, mais elle voit un montant du TAPU qui suit cette hausse, soit de 192 000&nbsp;$, qui est près de 50&nbsp;% des coûts estimés.



En revanche, davantage de vélos BIXI y seront installés lors du lancement du projet, prévu pour le printemps — été&nbsp;2026. Ce seront 24&nbsp;vélos mécaniques, 24&nbsp;vélos électriques et 95&nbsp;ancrages pour cinq stations. Dans un échange courriel avec le Nord Info, cinq emplacements approximatifs ont été partagés pour ces stations. On parle de la gare de Sainte-Thérèse, d’un emplacement à proximité de l’hôtel de ville, de la bibliothèque — en face du Collège Lionel-Groulx, et à deux extrémités du Boulevard Curé-Labelle. Dans tous les cas, la ville a précisé que ces lieux ne sont pas définitifs et qu’il y a des étapes à franchir avant de les officialiser. Ils ne sont que « convoités » pour l’instant.



Chez ses voisins boisbriannais, on parle d’une quantité moindre, avec 15&nbsp;vélos mécaniques, 15&nbsp;vélos électriques pour 61&nbsp;ancrages et trois stations. La mairesse, Christine Beaudette, a déjà annoncé que ces stations seront au parc Pellerin, au parc Wilfrid-Dion et devant la bibliothèque municipale.



Dans la communauté, les citoyens semblent satisfaits de la venue d’un service pour accommoder des gens sans moyen de transport. Un Boisbriannais a affirmé au Nord Info qu’il était ravi de l’arrivée du service BIXI dans sa communauté, mais a avoué une certaine inquiétude concernant son entretien et la place qu’il occupera sur le réseau routier.



La Ville de Sainte-Thérèse a réitéré que c’est un projet « clé en main », c’est-à-dire que c’est BIXI qui s’occupe « de commander les équipements, de les installer, de les entretenir et de les hiverniser, en plus d’offrir le service à la clientèle. » Elle dit avoir une entente avec la compagnie pour trois ans et d’une valeur de 253 965&nbsp;$ pour la durée.



Boisbriand et Sainte-Thérèse seront les deux nouveaux territoires d’expansion du service de location de vélos de vélos sur la Rive-Nord. Saint-Eustache, Deux-Montagnes, Sainte-Marthe-sur-le-Lac et Terrebonne ont déjà le service en place.

Martine Biron au MES : une nomination bien accueillie

Annonce bien reçue

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