La semaine qui s’annonce est cruciale pour l’avenir de la gestion sécuritaire des matières dangereuses au Québec. La Commission de l’aménagement du territoire étudiera le projet de loi 93, portant sur la cellule 6 de Stablex à Blainville. Sans son adoption rapide, le Québec se dirige vers une crise des matières dangereuses puisqu’aucune alternative n’existe.
Stablex, entreprise fondée sous l’impulsion du gouvernement du Québec en 1981, joue un rôle essentiel en fournissant des solutions de gestion sécuritaire des matières résiduelles dangereuses. Nous servons la majorité des clients industriels et institutionnels du Québec. Nous traitons les matières et les neutralisons avant d’en disposer de manière sécuritaire. Nos opérations se déroulent dans le respect des normes environnementales les plus strictes, elles sont autorisées et rigoureusement contrôlées par le ministère de l’Environnement, qui veille à leur conformité.
Je dois être très clair. Nous ne produisons pas de déchets. Nous sommes une solution environnementale. Nous évitons que les déchets des industries soient libérés n’importe comment dans l’environnement.
Le site que nous exploitons à Blainville, sur un terrain appartenant au gouvernement du Québec, atteindra sa pleine capacité en 2027. Afin de prévenir une interruption de service qui priverait environ 600 clients québécois d’une solution sécuritaire et conforme pour la gestion de leurs matières dangereuses, nous devons impérativement réaliser les travaux sur le terrain que le gouvernement veut acquérir avant le 15 avril 2025.
Depuis 2019, nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités gouvernementales pour trouver des solutions permettant d’éviter toute rupture dans notre service. L’avenue actuellement privilégiée est la seule qui soit viable et qui puisse éviter une crise.
Pour nous, il est inconcevable que nos opérations se déroulent à seulement 300 mètres des maisons comme le propose la ville.
Le site qui faisait consensus avec la ville pendant 8 ans et que le gouvernement souhaite actuellement acheter est un site industriel sur lequel des explosifs sont entreposés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est situé à 1,1 kilomètre du voisinage, permettant de maintenir une distance de sécurité tout en offrant plus de quiétude aux citoyens. Il présente moins de milieux humides d’intérêt métropolitain et se trouve en périphérie de la tourbière, contrairement à ce qui a été allégué.
Nous sommes confrontés à des délais très serrés ainsi qu’au risque d’une interruption de service de plusieurs mois qui laisserait les entreprises sans solution. Au-delà des conséquences environnementales que pourrait avoir le bris de service, le retard pourrait également mettre en péril plus de 210 emplois à Blainville.
Nous avons vu dans le passé les conséquences dramatiques d’un manque de solutions sécuritaires pour le traitement des matières dangereuses. Des situations où des matières, qui ont été disposées illégalement ou dans des lieux non autorisés, ont laissé des traces indélébiles sur l’environnement et sur la santé de la population. Un bris de service chez Stablex, ce n’est pas envisageable pour l’environnement.
Michel Perron, Chimiste
Directeur général
Stablex Canada
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Projet de loi 93
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