Chose promise, chose due. En publiant son 19e roman, en mars 2015, sous le titre Triple jeu sans aide, l’auteure blainvilloise pour la jeunesse Sylviane Thibault avait d’ores et déjà annoncé qu’elle en ferait une trilogie. Voilà que les deux derniers tomes viennent d’arriver en librairie.
Intitulé Le circuit de Kenjiro, le premier volet racontait l’histoire de ce petit Japonais de 11 ans, dont la famille venait de s’établir au Québec, dans les Laurentides. Féru de baseball (tout comme l’auteure), le petit garçon parvenait à franchir tous les obstacles à l’intégration en convainquant ses nouveaux camarades de classe (gars et filles) de former une équipe, les Couguars, qui entreprendraient alors une première saison dans la ligue locale.
On y aborderait des thèmes aussi sérieux que le racisme, l’intimidation et l’exclusion, mais aussi la ténacité, l’entraide et le courage, l’auteure se permettant par ailleurs d’exprimer sa propre passion pour ce sport qu’elle vénère.
Deux nouveaux titres
«Contrairement à ce que bien des gens pensent, le baseball est un sport d’action… quand on sait où regarder!», s’exclame Sylviane Thibault, qui en fait valoir les valeurs liées à l’esprit d’équipe et le respect des autres («C’est rare qu’on y voit des bagarres», souligne-t-elle), par exemple.
Or, dans le deuxième volet de la trilogie, publié aux éditions du Phoenix et intitulé Des Couguars en Floride, la bande du premier opus part vivre un camp d’entraînement en Floride. L’entraide et l’esprit d’équipe y apparaissent encore en sous-texte, mais aussi l’amitié qu’on met à l’épreuve: dans ce genre de camp, les équipes se font et se défont, de telle sorte qu’on peut avoir à affronter son meilleur ami sur le terrain. Il faut donc apprendre à gérer ce genre de situation.
Dans le troisième, qui porte le titre Grands Chelems, on suivra davantage Kenjiro, qui vient d’atteindre le niveau Midget AAA et qui poursuit son rêve de devenir un joueur professionnel. Réussira-t-il? Il faudra lire le bouquin pour le savoir.
«C’est beau d’avoir des rêves, mais on n’y parvient pas sans difficulté. On peut parfois être déçu et voir une porte s’ouvrir sur un autre rêve. C’est comme se faire publier. Même après 21 romans, il n’y a jamais de garantie», fait-elle remarquer, elle qui a dû mettre une croix, par ailleurs, sur une carrière en patinage artistique, en raison de problèmes momentanés de santé. C’est d’ailleurs en dévorant des livres jeunesse, durant sa convalescence, qu’elle a tourné sa plume vers ce genre particulier.
«Il y a des événements qui peuvent changer le cours d’une vie, comme un grand chelem peut changer le cours d’un match», image-t-elle, en suggérant le sens qu’il faut donner au titre de son dernier roman.
De gros noms en préface
Le premier tome, pour ceux qui s’en souviennent, s’ouvrait sur une préface de l’analyste et ex-joueur des Expos Marc Griffin, alors que cette fois, le commentateur Jacques Doucet et l’ex-lanceur Claude Raymond (également analyste) ont pris la plume pour mettre le lecteur en appétit.
- Doucet en profite pour souligner le caractère intemporel et amusant du baseball, alors que M. Raymond affirme y reconnaître le plaisir qu’il avait éprouvé en découvrant son sport, alors qu’il était encore un enfant. «Je pense que je peux dire sincèrement: mission accomplie!», exprime Sylviane Thibault, qui verrait très bien, par ailleurs, ses trois bouquins passer la rampe et devenir une série télévisée. «Je vais tout tenter pour que ça arrive», affirme-t-elle.
Dans l’intervalle, elle poursuit l’écriture d’un 22e roman qui s’adressera cette fois aux adolescents qu’elle entraînera dans un monde fantastique. C’est tout ce qu’elle peut en dire pour le moment.
MOTS-CLÉS
Sylviane Thibault
Auteurs d'ici