«Je m’occupais notamment à desservir les cabarets des patients et des gens, et puis, je me suis dit que je n’avais pas le goût de faire cela toute ma vie. Pour moi, il fallait que je commence à me démarquer, il fallait que je commence à avoir de super bonnes notes à l’université. Et plus que j’avançais dans mes études, plus je voulais me diriger vers le milieu financier» , de raconter le gestionnaire.
De Vancouver à Rosemont
Né à Vancouver en 1962, c’est cependant à Rosemont que Neil Hawthorn a vécu toute son enfance et son adolescence lorsque sa mère, qui s’était séparée, a décidé d’y revenir pour retrouver sa famille. Il y a fait ses études primaires et secondaires, puis se retrouve au cégep de Maisonneuve, pour ensuite aller étudier à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), où il décroche d’abord un baccalauréat, puis une maîtrise en administration.
Dès l’obtention de son baccalauréat en 1990, il est recruté par la Banque TD, puis, en 1995, il fait le saut à la Banque Nationale. L’année d’ensuite, un chasseur de tête lui propose un emploi chez Desjardins, où il sera nommé directeur général d’une petite Caisse (10 000 membres et 30 employés), puis, en 2005, promu à la tête d’une Caisse de plus grande envergure (20 000 membres et 60 employés).
Il y restera presque huit ans jusqu’à sa nomination, en janvier 2013, à titre directeur général de la Caisse Desjardins de Saint-Eustache–Deux-Montagnes. Il est le troisième à occuper ce poste [après Yvon Paquette (1947-1987) et Richard Tassé (1987-2013)], en un peu plus de 75 ans d’histoire de cette institution financière qui compte aujourd’hui un peu plus de 40 000 membres et 125 employés.
Un homme de défis
Pour lui, être à la tête de cette Caisse Desjardins représente un beau défi. Et les défis, dit-il, ça ne lui fait surtout pas peur. «J’aime les saisir quand ceux-ci se présentent à moi» , de soutenir M. Hawthorn, qui vient tout juste d’être réélu au conseil d’administration de la Fédération des caisses Desjardins du Québec et à l’exécutif de cette même instance.
Et parmi les défis qui s’offrent à lui, il y a la gestion du changement. «C’est vraiment quelque chose qui m’allume. J’aime être à l’avant du changement parce que je peux l’influencer, et mieux m’y adapter rapidement» , de mentionner Neil Hawthorn, qui voit le numérique comme un défi à relever. «Aujourd’hui, plus de 90 % de nos membres, on ne les voit pas. On transige avec eux par email, par textos. Cela n’empêche pas qu’il faut continuer à bien les servir» , mentionne-t-il.
Même s’il tient les commandes d’une institution financière, Neil Hawthorn se voit comme un entrepreneur. «Avec Desjardins, je contrôle beaucoup plus de leviers de gestion qu’un banquier. Je peux prendre des décisions locales, en fonction de mon marché, de mon milieu. Pour moi, cela démontre de l’entrepreneurship» , d’expliquer le directeur général, ajoutant qu’être entrepreneur veut aussi dire être impliqué dans son milieu, rôle qu’il estime jouer avec la Caisse Desjardins de Saint-Eustache–Deux-Montagnes.
La vocation est peut-être venue tardivement dans le cas de Neil Hawthorn, mais celui-ci se dit, 30 ans plus tard, toujours aussi passionné par ce qu’il fait. «J’ai encore le goût, la flamme. J’ai beaucoup de plaisir. Et tant que je vais en avoir, je vais continuer. Le jour où ce ne sera plus le cas, ce sera le moment de me questionner» , de dire celui-ci avec le sourire.
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