De la science à la bière
Les histoires entrepreneuriales ont chacune leur lot de surprises et d’anecdotes et celle de Pascal Fex est pour le moins très originale. Diplômé au collégial en sciences pures et appliquées, il aspirait à une belle et longue carrière dans son domaine. Il a donc poursuivi son parcours académique afin de compléter un baccalauréat en biochimie avant de conclure avec une maîtrise à l’institut Armand-Frappier.
C’est alors qu’il fait le saut sur le marché du travail afin de débuter sa carrière de scientifique. Après environ 10 ans à travailler pour d’importantes compagnies pharmaceutiques, l’entreprise VirochemPharma, pour laquelle travaillait le biochimiste, annonça subitement la mise à pied de la moitié de ses employés. C’est annonce fût un signe du destin que Pascal Fex a saisi. En effet, il caressait l’idée de fonder sa propre microbrasserie et un plan d’affaires avait même été entamé. « Je ne me voyais pas toute ma vie avec mon sarreau et des éprouvettes à la main et la microbrasserie combine mes deux passions à merveille : la science et la cuisine », soutient M. Fex.
Passionné de bière et du procédé de la fabrication de celle-ci, il avait même créé ses premières recettes dans son appartement : « J’avais une pièce dans mon appartement qui était uniquement dédiée à la création de mes premières recettes. J’avais même installé ma cuve d’ébullition sur la prise 220 volts de la sécheuse. »
Soif de vivre de sa passion
Ayant la certitude de ses ambitions, il réussit à convaincre son frère Christian ainsi qu’un ancien collègue de travail, de se lancer en affaires avec lui. Celui-ci a été inspiré pendant plusieurs années par l’émergence de centaines de microbrasserie au Québec, dont le Dieu du Ciel situé à Saint-Jérôme. C’est d’ailleurs à l’université que Pascal a croisé les fondateurs de cette dernière, qui étudiaient dans le même programme que lui. Sachant la popularité et la renommée du Dieu du Ciel, Pascal a évalué les options dans les Laurentides pour y établir sa propre brasserie artisanale. C’est alors qu’il a visité la ville de Sainte-Thérèse et qu’il a eu ce fameux coup de cœur. Un emplacement est disponible, mais nécessite quelques travaux d’aménagement. Cet endroit est situé sur la rue Turgeon tout près du Collège Lionel-Groulx. Désirant offrir un endroit festif, mais surtout rassembleur pour les Thérésiens, Le Saint-Graal ouvre ses portes en 2010.
La créativité derrière l’image
Les noms de bière sont parfois très loufoques, voire même étranges, et le Saint-Graal n’y fait pas exception. Pascal Fex avait effectivement plusieurs anecdotes à ce sujet. « Nous avons une bière conçue à partir d’un houblon dénommé le chinook, mon frère a alors eu l’idée de la nommer la Vieux Ch-nook », s’exclame-t-il.
« Il y a aussi la Vaness, qui était une ancienne de nos barmaids appréciée de tous et qui est rousse, alors nous avons nommé notre rousse anglaise en son honneur », raconte l’entrepreneur.
L’une de ses préférées est liée à l’histoire qui se cache derrière, la fête : « Sur l’affiche de la canette, il y a plusieurs squelettes qui dansent et qui font la fête. Chacun d’eux porte un chapeau et si on observe attentivement, on y aperçoit les initiales de plusieurs personnes qui étaient présentes lors d’un party mémorable que nous avons eu. »
Les bières du Saint-Graal seront bientôt disponibles dans plusieurs marchands locaux des Laurentides en version canette.
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