Pour les meilleurs espoirs du prochain repêchage de la LHJMQ, bien que les jeux soient faits, les dés ne seront lancés que le 10 juin, au Palais des Sports de Sherbrooke. À l’aube de la séance de sélection, le Nord-Info s’est entretenu avec celui que le Centre de Soutien au Recrutement (CSR) de la LHJMQ considère comme le meilleur défenseur de sa cohorte, soit Alex Huang, en provenance de Rosemère.
« C’est une expérience unique, quelque chose que je n’ai jamais vécu jusqu’à date et c’est surtout un grand honneur! », témoigne le défenseur étoile des Vikings de Saint-Eustache, « fier du travail accompli » qui lui permettra, et ce, dans seulement quelques jours, de vivre le moment qu’il attend depuis des années.
Classé 5e parmi tous les espoirs du CSR, Alex Huang est non seulement le meilleur défenseur, mais il est aussi le seul défenseur québécois du « top 10 ». Puisque ce classement demeure toutefois subjectif, le principal intéressé tient à préciser qu’il « sera honoré, peu importe » qui le sélectionnera et à quel rang cela se fera.
La saison des possibles
Si ce classement n’est pas nécessairement le reflet du repêchage, il est du moins celui de la saison qu’Alex Huang a connu. À ses débuts dans la Ligue de hockey M18AAA du Québec cette saison, il notamment obtenu près d’un point par match, soit 40 points en 42 matchs, lui valant ainsi de remporter le Trophée Kristopher Letang, remis au meilleur défenseur du circuit. En plus de performer sur la glace, le jeune défenseur l’a aussi fait sur les bancs d’école, remportant ainsi le Trophée Daniel Brière en lien avec l’excellence académique.
« Avant toute chose, je pense qu’on a connu une saison incroyable en équipe, c’est sûr qu’elle n’a pas fini comme on le voulait, mais dans 15-20 ans je vais quand même pouvoir y repenser en me disant que c’était une saison inoubliable », revient le #13 des Vikings, donnant le crédit à ses coéquipiers et entraîneurs.
Un obstacle, une opportunité
Avant de connaître cette saison « inoubliable », Alex Huang avait participé au camp des Vikings, une saison plus tôt, à 14 ans, le succès ne fut pas le même, mais la graine était semée. « Je n’ai pas été pris et j’ai réalisé qu’il y avait un gros step entre le bantam AAA et le midget AAA. En vivant cela, je savais quel niveau cela prenait et à quel point je devais travailler », raconte l’ancien des Seigneurs des Mille-Îles.
Et puis, au cœur de ce parcours bantam, il y eut aussi la pandémie, qui fut mal à certains jeunes hockeyeurs, mais qui fut salutaire pour le défenseur de près de 6’ et 160 livres. « On a la chance d’avoir un sous-sol chez moi, ça m’a permis de m’entraîner chaque jour vraiment fort et de vraiment prendre de vraiment progressé… ».
« J’ai toujours rêvé gros, mais je crois que c’est vraiment là que j’ai commencé à me dire que mon rêve de hockey était possible », ajoute l’athlète qui a entamé le hockey à quatre ans, moins d’un an après avoir enfilé ses premiers patins.
Un défenseur dynamique
Aux yeux du défenseur droitier, son éthique de travail n’est pas le principal aspect de son jeu, elle est plutôt ce qui permet à son jeu d’être au niveau où il est aujourd’hui, sous tous ses aspects.
« Je crois qu’on pourrait me décrire comme un joueur dynamique offensivement ; un joueur avec un bon coup de patin, très agile, capable de contrôler la ronde. Je crois aussi que j’ai un bon sens du jeu et une bonne prise de décision, à savoir quand épauler l’attaque et quand rester en défense », énumère-t-il, disant s’inspirer du style de Cale Makar, dans la ligue nationale, ainsi que d’Olen Zellweger au niveau junior.
« Ma philosophie c’est de rendre les autres autour de moi meilleurs et je crois être un joueur qui sait repérer ses coéquipiers », ajoute le « fabricant de jeux » qui a récolté 39 mentions d’aide en 49 matchs avec les Vikings, saison et séries combinées.
Et si c’était l’Armada?
C’est à Montréal que le hockeyeur de 15 ans a vu le jour. Il a cependant passé les 10 dernières années de sa vie à Rosemère, avec une année à Sainte-Thérèse entre les deux. Ne voulant se fermer aucune porte, le défenseur ne cache toutefois pas que ce serait « merveilleux » de jouer pour l’Armada de Blainville-Boisbriand, qui repêchera au 3erang le 10 juin.
« C’est sûr que ce serait quelque chose d’incroyable. Dans le temps, même dans mes rêves je n’aurai pas pu imaginer ça et de savoir que c’est maintenant une réelle possibilité, de moi-même porter le chandail, je me dis que ce serait merveilleux si ça se produit! », commente-t-il.
Un important ajout
Après avoir parlé de l’Armada, le Nord-Info avait en quelque sorte « fait le tour » de ses questions. Refusant de se laisser intimider par ce qui était l’une de ses premières, mais sans doute pas la dernière, entrevue médiatique en carrière, Alex Huang, lui, tenait à ajouter quelque chose.
« Je crois que ce serait vraiment important de mentionner mes parents dans le texte, a-t-il poliment proposé. Ils ont vraiment été bons pour moi […] et sans ces deux personnes-là, je n’aurais jamais pu être là où je suis aujourd’hui », a-t-il achevé avec gratitude, remerciant aussi tous ses entraîneurs et donc tous ceux qui lui ont permis d’être le joueur qu’il est et qui sera repêché dans la LHJMQ le 10 juin prochain.
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