La recrue et le vétéran qui font tourner les têtes du RSEQ

C’est également le moment où Zachary Deschamps et Liam Lauzon, membres des Nordiques de Lionel-Groulx, prennent le terrain d’assaut.

S’ils ne sont pas dans les couloirs du Collège Lionel-Groulx, la paire se retrouve sur le terrain du parc Ducharme, situé à quelques dizaines de pas de l’école pour une saison de football spéciale pour les Nordiques. Depuis la relégation du programme en 2^e division collégiale, la victoire n’a pas toujours suivi. Parlez-en à Liam Lauzon, qui a vécu la transition du D1 au D2. En 2022, les Nordiques ne comptaient qu’une victoire pour l’ensemble de la saison, une entrée en matière difficile pour la recrue.

Assis à côté de lui, sur une petite table aux abords du terrain du parc Ducharme, Zachary Deschamps, quart-arrière de première année, arrive de l’entraînement. Le jeune homme déborde de confiance sans même dire un mot. Avec lui et plusieurs nouveaux visages dans l’équipe, un vent d’air frais semble souffler sur le programme de Lionel-Groulx.

Bien que l’humilité soit souvent primée dans le sport, le nouveau capitaine de l’attaque des Nordiques ne s’en cache pas : il croit dur comme fer qu’il n’y a pas de meilleure combinaison quart — receveur dans les rangs collégiaux du Québec que lui et Lauzon. « Les statistiques ne mentent pas », dit-il en souriant. « Et même si nous n’étions pas premiers dans nos catégories respectives, pas le choix de penser ça », ajoute-t-il.

« Je dois le donner à Coach Jay des quarts-arrière et à tous les receveurs. Ce n’est pas pour rien que j’arrive ici et que je n’ai pas l’air d’une recrue. Ils me traitent comme un vétéran. Au premier entraînement, je le sentais, tout le monde avait une idée de ce qu’ils avaient à faire. »

– Zachary Deschamps

Typiquement, lorsqu’un athlète est questionné sur son entraînement de saison morte, les réponses incluent souvent les mots « rapidité », « explosion », « muscles » et « endurance ». Le quart a plutôt insisté que c’est son attitude sur le terrain qu’il a dû travailler cet été.

Liam Lauzon admet qu’il a également beaucoup de plaisir à jouer au football présentement. Il explique que le groupe est uni comme il l’a rarement été en quatre ans chez les Nordiques. Encore mieux quand son club fait partie des combats les plus serrés et en sort gagnant. En quatre ans chez les Nordiques, « peu de cohortes de recrues ont autant bien réussi à s’intégrer » que celle qui accompagne Lauzon pour sa dernière saison au cégep.

L’allure que prend la saison 2025 laisse un goût amer pour Lauzon, qui, avec un rire jaune, concède qu’il aurait souhaité jouer une année ou deux de plus aux côtés de Zachary. Pour lui, « c’est sûr » qu’il y a pensé, en plus d’avoir le dessus sur les « rivaux de longue date comme Montmorency. »

 « Mais, je dois passer à une autre étape », a-t-il conclu.

Quant à Zachary Deschamps, la perspective est différente, mais l’objectif demeure le même : le championnat provincial. Encore aujourd’hui, sa défaite crève-cœur de l’année dernière, alors qu’il portait l’uniforme des Loups de Curé-Antoine-Labelle, nourrit sa soif de victoire. « [Quand] j’ai perdu le Bol d’Or, l’année passée. Dans ma tête, j’arrêtais le foot et j’allais faire un DEP. »

Le temps n’est pas en faveur du duo, qui s’est rapidement établi comme étant le plus productif en deuxième division au Québec, telle est la nature du niveau collégial. Leurs chemins respectifs ne font que se croiser, pour l’instant, mais ça ne semble pas les affecter. Leur concentration est rivée sur le titre provincial, car « tu peux avoir les meilleures statistiques, le meilleur quart-arrière, le meilleur receveur, la meilleure défensive, mais ça en prend toujours plus pour la victoire. »