L’athlète de Deux-Montagnes a, en effet, remporté les épreuves en simple (lundi) et en parallèle (mardi) pour ainsi répéter l’exploit qu’il avait réussi il y a deux ans, à Deer Valley, aux États-Unis. Ces deux nouveaux triomphes portent à six le nombre de médailles d’or que celui-ci a décrochées à des Championnats du monde; un nouveau record qui s’ajoute donc à une fiche déjà étincelante.
Lundi, en simple, Kingsbury a offert une solide performance, en super finale, qui lui a valu la marque de 87,36 points. Ça lui a permis de devancer aisément le Français Benjamin Cavet, deuxième avec 82,43 points, et le Kazakh Pavel Kolmakov, troisième avec 82,23 points.
«Cette victoire est extra spéciale pour moi. Après ma blessure, ma principale motivation pour remonter sur mes skis était de pouvoir prendre part aux Championnats du monde au sommet de ma forme, et c’est exactement ce que j’ai accompli aujourd’hui. Je ne pourrais pas être plus fier», a commenté Mikaël, lors d’une visioconférence, quelques heures après ce premier triomphe.
«C’est vraiment fou»
Puis, mardi, c’était l’épreuve en parallèle et, encore une fois, le skieur de 28 ans a su s’imposer malgré la difficulté du parcours sur lequel il devait s’engager, par rapport à celui de son adversaire. Il d’ailleurs failli chuter, après avoir presque perdu l’équilibre, sur le saut du bas, mais c’est plutôt l’Australien Matt Graham qui a fauté, lui qui a manqué, presque immédiatement après, également sur le saut du bas, son atterrissage pour se retrouver sur le dos.
«Déjà, réussir un doublé en Coupe du monde, c’est difficile; le faire aux Championnats du monde, non seulement en 2019, mais le refaire cette année, c’est vraiment fou. Aujourd’hui, ce dont je suis content, c’est d’avoir été résilient. Je sentais de la fatigue aux jambes lorsque j’étais dans le remonte-pente, mais ma tête me disait: «Arrêtes pas, arrêtes pas». À chaque fois que je prenais le départ, je savais que j’avais plus de chances de gagner que de perdre. Ça m’a permis de gagner un deuxième titre», d’indiquer le double médaillé, lors d’une autre visioconférence avec les journalistes.
Un 10e globe de cristal?
La saison de ski de Mikaël Kingsbury se terminera en fin de semaine, alors que sera disputée, les 13 et 14 mars, toujours à Almaty, au Kazakhstan, la dernière épreuve de ce calendrier écourté de la Coupe du monde. Même s’il dit avoir fait son deuil de ce 10e globe de cristal, le Deux-Montagnais promet de «tout donner» pour l’emporter.
«Mathématiquement, c’est encore possible. Je veux rêver, je crois en mes chances», de conclure Mikaël, tout en prenant bien soin de remercier tous les membres de son équipe pour l’avoir remis au sommet de sa forme après cette blessure aux deux vertèbres. «Tout cela n’aurait pas été possible sans eux; c’est grâce à eux que je suis deux fois champions du monde.»
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