Il est un des meilleurs espoirs québécois en vue du prochain repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH). À 16 ans, il vivait sa première saison dans le circuit Courteau. Un an plus tard, Samuel Poulin a été désigné capitaine du Phoenix de Sherbrooke.
Ayant disputé les cinq premiers mois de la campagne qu’avec des assistants-capitaine, la troupe estrienne a désigné le Blainvillois comme étant le capitaine de la formation.
« C’est gratifiant de recevoir ce titre-là dans la LHJMQ, surtout à 17 ans, évoquait le principal intéressé. Le personnel hockey à confiance en moi, mais en même temps, je ne changerai pas la personne que je suis en raison de ce titre. Peu importe que j’aille une lettre ou non, ça reste pareil. »
Ce qu’il gardera, c’est son attitude dans le vestiaire. Peu loquace une fois la porte fermée, Samuel Poulin n’a pas l’intention de se mettre à la réalisation de discours.
Afin de parvenir à cette sélection, le Phoenix a consulté ses joueurs. À deux reprises, le vestiaire de la formation de l’Estrie a eu le droit à un questionnaire de l’organisation pour confirmer la décision.
Les résultats ont corroboré l’idée qu’avait en tête l’entraîneur de Sherbrooke, Stéphane Julien. L’homme de 44 ans, il a voulu, lui aussi, s’assurer que son nouveau capitaine reste lui-même.
« C’est un athlète qui n’est pas verbomoteur dans le vestiaire. C’est un gars qui récolte son respect par l’éthique de travail et sa préparation, spécifiait Julien. Des gars verbomoteurs, j’en ai d’autres dans le vestiaire et ils feront le travail. »
L’importance du leadership n’est pas étrangère de cette famille. L’an dernier, son frère, Hugo Poulin arborait un ‘A’ sur son chandail. L’aîné a notamment appris au cadet le système hiérarchique dans une équipe avec des athlètes qui ont entre 16 et 21 ans.
Combiner leadership et repêchage
Il ne faudrait pas passer sous le silence les performances de Samuel Poulin. Il a connu une soirée de six points contre l’Armada le 19 février dans un gain de 8-4 du Phoenix. Il a été répertorié parmi les 30 meilleurs espoirs nord-américains, en janvier, par la LNH.
Le Blainvillois a mentionné ne pas se fier à ses listes. Ce qui l’a aidé, ce sont les conseils de son père, Patrick, qui a disputé 634 matchs dans le circuit Bettman.
« Il me dit simplement jouer mon style de jeu et de ne pas y penser. Le fait qu’il aille jouer dans la LNH, il est capable de me guider un peu et où avoir la tête. Dans son temps, ce n’était pas aussi gros. Il n’y avait pas autant d’entrevues et de couverture pour le repêchage. Aujourd’hui il y a beaucoup de prédictions, il y a pratiquement un recruteur qui veut te rencontrer. Tu dois juste garder la concentration au match et sur la saison », précisait l’auteur de 64 points cette saison.
Pour parvenir à maintenir cette concentration, Stéphane Julien a dû imposer une file d’attente à l’endroit de son meilleur pointeur cette saison. Même si Poulin peut parfois surprendre les recruteurs.
« Il est curieux dans tout ça. Les recruteurs me mentionnaient que Samuel posait des questions et ils étaient un peu surpris, racontait l’entraîneur du Phoenix tout en reconnaissant la pression autour du Blainvillois. Il veut devenir joueur de hockey et il savait ce qui s’en venait. On le respectait dans le processus. On ne lui envoyait pas six recruteurs d’un coup. C’était un par jour et chacun patientait son tour. »
D’ici là, Samuel Poulin devra passer par les séries éliminatoires et il souhaite bien brouiller les cartes, et ce, peu importe la lettre sur son chandail.
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