Rémi Aubin, trampoliniste de 21 ans, s’est récemment valu une bourse du Groupe Cirque du Soleil et de la Fondation Aléo – de quoi encourager un Rosemèrois en plein processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris, en 2024.
Stabilité. Constance. Voilà ce que vise l’athlète alors que le processus de qualification est enclenché. Dans la série qualificative de cinq Coupes du monde de trampoline, deux sont complétées. Rémi Aubin se trouve maintenant 13e dans le top 15 des gymnastes qui pourront accéder à la prochaine étape.
« Pour l’instant, ça se passe bien, mais on en a juste deux de faites et il en reste encore trois. Donc, rien n’est coulé dans le béton. Ça va juste être de performer le plus possible. »
Il devait d’ailleurs partir le 2 octobre dernier pour la dernière Coupe du monde de l’année, en Bulgarie. Les Championnats du monde, dont le classement peut aussi lui permettre de se qualifier pour Paris, sont quant à eux des one shot deals où le trampoliniste donne tout ce qu’il a.
Conquérir les hauteurs
À cinq ans, Rémi Aubin essayait le plongeon. Quelques années plus tard, il atteignait le niveau compétitif. À douze ans, il se reconvertissait vers le trampoline, mettant son expérience des hauteurs à l’appui dans sa nouvelle discipline.
« [Le plongeon] m’a vraiment aidé à évoluer rapidement. J’arrivais avec une base, j’avais déjà la rapidité et la force physique. »
Lorsqu’on lui demande ce qu’il préfère de son sport, il parle du sentiment particulier de se lancer dans le vide, de s’étourdir tout en demeurant pleinement en contrôle. Ses accomplissements témoignent de sa force exécution : en 2019, il décochait trois médailles d’or aux Jeux du Canada.
« Ce qui sort du lot pour moi, ça a été les Championnats du monde de 2022, auxquels j’ai fini huitième et atteint la finale, ajoute-t-il. Je pense que ça a vraiment été le point culminant de ma carrière, que, encore aujourd’hui, je vois comme un de mes plus gros exploits. »
Entre-deux
En parallèle aux entrainements, Rémi Aubin se consacre aussi à une tout autre voie professionnelle, lui qui attend d’être admis à l’École nationale de police. La bourse de 4 000$ reçue répond donc à la mission « de soutenir l’excellence sportive et académique des étudiantes et étudiants-athlètes », comme indique – Nicolas Panet-Raymond, directeur en chef Santé et Sécurité au Groupe Cirque du Soleil.
« Cette bourse-là va beaucoup m’aider au niveau financier et me permettre, ultimement, de me concentrer sur le sport sans avoir un stress économique face au paiement de l’École nationale de police », témoigne le trampoliniste.
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