C’est du moins ce qu’il ressort d’un récent entretien entre Mme Poulin et le cabinet du premier ministre Legault, qui n’entend pas fléchir sur sa décision d’autoriser Stablex à poursuivre ses activités à Blainville.
En préambule de la séance du conseil municipal du 15 octobre, la mairesse de Blainville est revenue sur cet échange tenu au début d’octobre et pour lequel elle entretenait l’espoir d’une entente à la faveur de sa municipalité.
Celle-ci a rappelé la lettre qu’elle avait reçue de la part du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, mai dernier, l’avisant de l’intention de son gouvernement d’autoriser Stablex à poursuivre ses activités d’enfouissement, quitte à exproprier la Ville.
« C’était une décision assez surprenante puisque Stablex a déjà l’opportunité de poursuivre ses activités sur le terrain appartenant au gouvernement du Québec. Les citoyens de Blainville ont donc raison de se demander pourquoi on choisit d’exproprier la Ville », souligne Mme Poulin.
Poursuite des démarches
Au cours du mois d’août, celle-ci avait eu une rencontre avec le ministre Charette, qui avait alors accepté de revoir toutes les options possibles sans toucher au terrain appartenant à la Ville.
Or, son échange avec l’équipe du cabinet du Premier ministre est loin de l’avoir rassurée, même si elle dit croire encore possible de trouver une solution. « Mais force est d’admettre que les chances d’y parvenir sont de plus en plus réduites.
C’est que l’entreprise d’enfouissement agite le spectre du bris de services dans les prochaines années si le gouvernement ne répond pas à ses demandes, fait valoir Mme Poulin.
Priorité gouvernementale
Et Mme Poulin assure avoir bien compris le plan du gouvernement. « La priorité du gouvernement est de répondre aux besoins de Stablex. Même si l’on maintient que les impacts environnementaux sont plus grands sur le terrain de la Ville, même si l’on a démontré que l’expropriation n’avait pas d’avantages sur le plan économique, la priorité du gouvernement est de répondre aux besoins de Stablex. »
« Il faut se rendre à l’évidence, le gouvernement ne cherche pas une décision gagnante sur le plan économique et sur le plan environnemental, le gouvernement cherche une décision gagnante pour Stablex. On comprend très bien la préoccupation concernant le bris de service mais on ne comprend pas pourquoi la seule décision gagnante, c’est l’expropriation », martèle la mairesse de Blainville.
Or, la municipalité n’a aucun recours si le gouvernement décide d’exproprier même si la mairesse Liza Poulin affirme que son administration entend bien poursuivre ses démarches pour que le gouvernement tienne compte des intérêts des citoyens de Blainville.
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