Alors que l’été bat son plein, le concept de « saison morte » est bien loin de s’appliquer à l’Armada de Blainville-Boisbriand. En moins d’un mois, l’équipe a dévoilé de nouveaux actionnaires, un nouveau président, de nouvelles recrues, un nouveau DG et plus récemment, le 29 juin dernier, son nouvel entraîneur-chef en Mathieu Turcotte.
« C’est un défi intéressant pour moi […]. Le mandat de redonner un peu de lustre au logo, de ramener le sentiment de fierté autour de l’Armada, c’est quelque chose qui me parlait beaucoup », explique le nouveau pilote de la Flotte, ajoutant que les choses ont « tout de suite cliqué » autant avec Olivier Picard (DG) et Pierre Cloutier (VP Hockey), qu’avec le groupe de propriétaires.
Bien que le défi soit de taille, Mathieu Turcotte ne sera pas en territoire inconnu en matière d’établissement ou de rétablissement de culture gagnante. La saison dernière, sa première à la barre du Blizzard du Séminaire St-François, il a mené l’équipe à la conquête du Championnat national M18 AAA, une première en 22 ans pour la province.
Une réputation acquise
Le natif de Kirkland n’a pourtant que 38 ans, mais possède déjà une feuille de route bien remplie. Obtenant sa chance comme entraîneur adjoint dans la LHJMQ à 25 ans, il a depuis passé sept saisons à cette fonction avec les Foreurs, les Saguenéens et les Voltigeurs. Comme entraîneur-chef, entre son passage à Chicoutimi et Drummondville, il a notamment mené les Chevaliers de Lévis à une saison record dans le circuit M18 AAA, avec 42 gains en 43 matchs. Puis, entre Drummondville et Boisbriand, il orchestra bien sûr la récente conquête québécoise du Blizzard du SSF.
« Je suis toujours le genre de personne qui veut s’améliorer ; d’aller dans la LHJMQ, travailler avec Denis Gauthier, avec Philippe Boucher, c’était important pour moi d’apprendre de ces gens-là […]. Au niveau M18 AAA, je pense également que [de gagner avec le Blizzard], ç’a prouvé aux dirigeants de la LHJMQ que je pouvais avoir du succès avec différentes organisations et donc différents types de joueurs », raconte l’homme de hockey, témoignant de l’importance de faire ses preuves.
La force de l’enseignement
Une semaine plus, Olivier Picard disait vouloir embaucher un entraîneur qui ferait non seulement « travailler les joueurs », mais qui serait aussi un « bon communicateur » pour leur expliquer le travail. Ce n’est donc pas surprenant qu’il ait choisi Mathieu Turcotte, qui a utilisé cette force pour tout gagner au niveau inférieur.
« D’abord et avant tout, ma force, c’est le côté enseignement, c’est d’enseigner la game, décortiquer la game et simplifier la game pour les joueurs. Puis ensuite, mon habileté à communiquer avec les joueurs, d’avoir des discussions avec eux, être capable de motiver un groupe pour les amener à embarquer dans une certaine vision… ça c’est mes forces principales », indique celui qui met beaucoup l’accent sur le développement individuel pour atteindre le succès collectif.
« Les joueurs vont savoir à quoi s’attendre, la ligne directrice va être claire et c’est certain qu’ils vont comprendre assez rapidement qu’on est là pour les améliorer et si eux s’améliorent, bien évidemment, l’équipe va s’améliorer sur la glace », poursuit-il.
Une première promesse
Bien que le poste d’entraîneur-chef soit pourvu, le vent de changement devrait se poursuivre au niveau du personnel de l’équipe qui, pour la première fois de son histoire, comptera bientôt sur un troisième homme de banc pour rejoindre Turcotte et l’entraîneur adjoint de retour pour une quatrième saison, Kevin Bergin. À plus d’un mois du camp et près du double du jour d’ouverture, difficile de jouer au jeu des prédictions, mais tout juste arrivé en poste, Mathieu Turcotte n’a pas peur d’afficher ses attentes sur ce qui sera présenté sur la glace en 2023-2024.
« On a un jeune groupe excitant. Un groupe qui par moment va faire lever les gens de leur siège. Il y a beaucoup de talent dans cette équipe-là, l’objectif va être de ne jamais se faire ‘outworker’ par l’autre équipe. On veut pouvoir donner ça nos partisans, que ce soit à domicile ou sur la route, on veut s’assurer d’être fier du logo qu’on porte… ‘BleedBlack’, ce n’est pas juste quelque chose qu’on va mettre sur le mur, c’est quelque qu’on veut vivre, s’est dit l’homme de hockey passionné, disant sans détour qu’il n’y a pas de raccourci vers le succès. C’est cliché, mais c’est vraiment une étape à la fois », complète l’enseignant qui tiendra sa première classe le 14 août prochain, Jour 1 du camp d’entraînement de la Flotte.
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